L’Art c’est de la merde.

Alors attention. Je ne dis pas que l’Art c’est pourri, je dis que c’est de la merde. C’est totalement subjectif.

J’ai un univers artistique plutôt macabre et pornographique, j’ai des trucs à exorciser. Quand j’ai une idée d’histoire à propos d’un père qui tue sa fille pour se défaire totalement de son humanité, je me doute bien que ça me sert, quelque part, à exorciser des peurs enfouies. Quand j’imagine une histoire de collégiens qui s’entretuent pour le lulz, je me dis que j’ai besoin de rire de la mort parce que j’ai peur de me dire que la vie n’a aucun sens.

Quand je dessine un papy qui se fait sucer par une fillette, si j’analyse un peu j’arrive à la conclusion que je suis obsédé par la force vitale et sexuelle de la jeunesse, qui se retrouve pervertie par la mort imminente que représente un vieux.

J’ai tous ces trucs dans ma tête. Ca me fait exactement le même effet que quand j’ai pas chié depuis plusieurs jours : je suis congestionné, je me sens plus ou moins ballonné, nauséeux.

Alors quand je sors tout ça de ma tête, j’ai à peu près la même sensation que quand je chie un bon coup. D’un coup, je suis plus léger, et je peux recommencer à manger de bon coeur, sachant que ça va me redonner envie de chier.

D’où, l’Art c’est de la merde.

De rien.

Bon après relecture on dirait que je me la pète genre « je suis trop un artiste qui a des trucs ‘achement importants à dire, tu ‘ois ».  Sauf que non, mais alors trop pas. C’est juste que je suis comme ça, si je gribouille pas des insanités sur un bout de papier de temps en temps, je me sens mal. Alors après comme il paraît qu’on peut gagner sa vie comme ça, on va dire que j’essaye de développer ça de manière constructive. Le plus dur étant de faire en sorte que ça intéresse quelqu’un, mais j’y reviendrai.