Storytelling.

Je dois vous avouer quelque chose. J’aime raconter des histoires. Si si.

Si si si.

Et j’ai entendu dire que le faire bien, ça s’apprenait. Bon et alors je sais pas, on dirait que dans nos vertes contrées c’est un peu tabou, ça fait partie des trucs dont on ne parle pas trop, on préférerait penser que l’artiste n’a qu’à avoir une vie suffisamment dissolue pour être assez brisé par la vie pour n’avoir que des trucs super à raconter. Les histoires ça serait quelque chose qui vient naturellement, et les chefs d’oeuvre, on préfère penser que c’est pas bien de les analyser, parce que non, ils n’emploient pas de technique narrative, ils n’essayent pas d’abuser de la confiance du spectateur qui ne saura pas voir qu’il n’a pas affaire à une Histoire, mais à une vile recette de cuisine (prenez un beau pitch, découpez-le en morceaux, faites-le revenir avec des personnages attachants, rajoutez du twist, servez. Astuce de pro : rajoutez des zombies dedans. Ca marche toujours).

Or moi, j’ai toujours eu envie de savoir la théorie des choses. C’est pourquoi depuis un certain temps je me renseigne sur la façon d’écrire des trucs et des machins avec du cul, de la violence et du lulz dedans. Et aussi d’autres trucs, pourquoi pas si j’ai le temps. J’ai commencé léger, je me suis dit « je veux faire de la BD, autant apprendre à écrire un scénario de BD », alors j’ai tâté du séquentiel, de la méthode « je pars de la trame générale et je vais jusqu’à la case en passant par la page » et toute cette sorte de choses. J’ai acheté un petit bouquin sur la construction de personnages, sur la manière de faire un rough (les bouquins Atelier BD, ils sont vraiment pas mal), et puis ça ne m’a plus suffi, il me fallait aller plus loin, j’ai lu l’Apprenti Mangaka de Toriyama (très sympa, et archi-loin de toutes ces merdes « apprenez à dessiner du manga »),  Faire de la Bande-Dessinée, de Scott McCloud, il m’en fallait toujours plus, c’était l’escalade, la démence, l’overdose ! Je suis tombé, dans ma médiathèque, sur L’Ecriture de Scénario, de Jean-Marie Roth, me semble-t-il,  j’ai peiné à passer quelques chapitres, et j’ai laissé tomber. Trop compliqué, trop éloigné de mes intérêts (ça parlait de ciné et de télé, bark).

Même Story, de Robert McKee, ne m’intéresse plus tant que ça. Ca m’a l’air d’un truc à base de trame principale+trame secondaire, avec point nodal et une tripotée d’autres termes inventés pour l’occasion pour donner de la substance à sa théorie. Nan mais en vrai je dis ça je l’ai jamais ouvert, ce bouquin. Je me suis juste lassé des trucs théoriques, en ceci qu’ils essayent d’enfermer l’histoire dans une théorie de l’histoire.

Donc, dernière lecture en date : Alan Moore’s Writing Comics, qui est tout ce que j’attendais. On en reparlera sûrement. D’ailleurs faut que je commence à me noter tout ce dont on doit reparler (même si c’est surtout un monologue, je suis ouvert à l’échange, hein !)

Une Réponse to “Storytelling.”

  1. Bravo pour les démarches. Affaire à suivre… 😉

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